Les naissances de jumeaux constituent un cas particulier, caractérisé par leur rareté. Lors des naissances gémellaires, celles-ci concernaient à 68% des jumeaux de sexe similaire (à l'avantage des filles dans notre paroisse), la faible part des naissances gémellaires avoisinant les 1%. On ne peut que souligner l'extrême précarité de l'existence de ces chérubins quant on connait les conditions effroyables dans lesquelles les femmes accouchaient à l'époque et la difficulté qui existait déjà à mettre au monde, ne serait ce qu'un enfant alors plusieurs...

Le prénom est sans doute l'élément du système de dénomination le plus chargée d'enjeux et de signification. En effet, chacun en reçoit un dès sa naissance ou peu après, et désigne un individu c'est à dire qui souligne son individualité mais aussi et surtout, le classe au sein de sa famille en désignant sa place dans la fratrie. Bien familial par excellence, le prénom assure la cohésion du lignage en reliant symboliquement les nouveaux venus à leurs ancêtres. Ainsi, un classement des prénoms les plus prisés peut être établis dans notre paroisse : Chez les garçons, c'est Jean qui s'impose suivit de Pierre, Louis, Charles ou encore François ; tandis que pour les filles, c'est Marie qui l'emporte très largement, suivit de Catherine, Jeanne et Henriette puis, plus loin, Angélique, ou encore, Rose. Comme on l'a dit, le choix du prénom revêt une double portée, religieuse et magique : on assure à l'enfant la protection à la fois d'un grand saint et des anciens chefs de la famille ou de tel parent ainsi réincarné.

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