Insolite

Il existe, dans le cimetière de Wambrechies, un monument funéraire, provenant de l'ancien cimetière désaffecté en 1838, et portant cette curieuse épitaphe :
« Ci gît, dans une paix profonde

   un homme de charité

   qui pour plus de sureté
   fit son paradis en ce monde »
(voir
l'Ecole du bonheur, page 60).
Antoine François Cornille, notaire à Wambrechies décédé le 29 novembre 1770 âgé de 55 ans ». « L'Ecole du bonheur » est un livre, édité à Paris en 1780, relatant les plus belles actions qui se passèrent vers le milieu du XVIIIè siècle.

Voici le texte de la citation :
« Trait de générosité d'un notaire de Wambrechies, feu Maître Cornille, notaire de la résidence de Wambrechiesn châtellenie de Lille en Flandre. Joignait à beaucoup de talents, un fond de probité et de désintéressement qui lui ont attiré l'estime et la confiance du public ainsi que de plusieurs familles distinguées ».
Maître Deloz, notaire à Houplines, avait pour Maître Cornille, ce confrère avec lequel cependant il n'était pas en liaison, une affection toute particulière. Maître Deloz n'ayant pas d'enfant mais seulement des parents très éloignés, qu'il ne connaissait pas, fit un testament par lequel il légua tous ses biens (considérables à Maître Cornille, dont la fortune était médiocre.

Après la mort du testateur, son executeur testamentaire fit presser la « grosse » du testament au légataire universel.

Le premier soin de ce dernier fut de chercher à découvrir les héritiers du défunt. Il eut la chance de les retrouver, et d'apprendre que c'étaient de pauvres orphelins. Il fit prier leurs tuteurs de se rendre à Armentières, pour y dîner avec lui, ainsi que trois de ses amis (un notaire et deux témoins). Les tuteurs ignoraient que leurs pupilles fussent les hérititers de Maître Deloz, aussi, avec les autres convives, ils félicitèrent Maître Cornille de l'augmentation considérable de sa fortune. Il attendit le moment du dessert pour s'adresser aux tuteurs des mineurs en ces termes : « Messieurs, vous ignorez pourquoi nous sommes ici, eh bien, je suis venu ici et je vous ai appelés pour vous dire que vos pupilles sont les héritiers légaux de Maître Deloz. J'ignore pourquoi il m'a legué ses biens, mais ce que je sais, c'est que la loi le défère à ses parents « ce sont vos pupilles » vous avez qualité, acceptez ma renonciation ».
Cette renonciation, il la dicta lui même à son confrère qu'il avait amené exprès.


Les origines
Situation / Cadre de vie
Naître / Vivre / Mourir